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- Alors que l'humeur est câline
- Allons marcher sur la colline
- Pour que nos lèvres se cajolent
- Au beau milieu des herbes folles
- Elle viendra, belle et innocente,
- Cette émotion, langoureuse et violente,
- Bousculer nos défenses
- Et chasser les prudences
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- Voilà de l'extase à venir
- Et le vent qui semble nous dire
- Arrête toi contre ma peau
- La pudeur nous tourne le dos
- Mais avant, de te mettre à table
- Tu as cueilli, un brin d'irraisonnable,
- Que d'un air arrogant
- Tu mâches entre les dents
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- L'air que le soleil a plombé
- Depuis que la brise est tombée
- A rendu lourde la chaleur
- Qui baigne nos corps de moiteur
- Et soudain, au coeur de l'ivresse,
- Comme un appel, débordant de promesses,
- La fraîcheur de la chambre
- Qui semble nous attendre
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- Jouons le jeu en virtuoses
- Et derrière les fenêtres closes
- Laissons lentement la volupté
- Un peu plus loin nous emporter
- Oublions, nos chemins de croix,
- Et pour une heure, l'épaisseur des
parois,
- Inapte à contenir
- Gémissements et soupirs
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- Lorsque nous serons parvenus
- Loin des ultimes retenues
- En veillant que rien ne s'oppose
- A la sublime apothéose
- Tu sauras, que depuis toujours,
- Du crépuscule, à l'heure du petit jour,
- Tu attends cet instant
- Que tu fuyais pourtant
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